International collaborations

 

À partir de la reconnaissance d’une convergence d’intérêts scientifiques, ainsi que d’une complémentarité des compétences qui opèrent dans les deux Institutions, l’Accord de Coopération Scientifique stipulé en 2018 entre le Centre Jean-Pépin et l’Università degli Studi di Torino, fixe un vaste cadre collaboratif voué à s’exprimer dans la réalisation conjointe et coordonnée de programmes didactiques et de recherche permettant :

–  la réalisation de projets de recherche et d’initiatives d’intérêt commun ;

–  la mobilité des professeurs, chercheurs, doctorants et étudiants ;

–  l’utilisation conjointe de laboratoires, infrastructures, bibliothèques, etc. ;

–  la participation conjointe à des conférences, symposiums, congrès ;

– le partage d’informations, de publication scientifiques et d’autres matériels didactiques et scientifiques d’intérêt.

Grâce à un tel accord, les deux Institutions coopèrent également dans la mise en œuvre des stratégies adéquates permettant la diffusion des résultats obtenus lors des travaux en commun.

Ramifié dans l’Europe entière et étendu jusqu’à la Russie et à la Chine, l’énorme réseau intellectuel que le philosophe G.W. Leibniz sût organiser, tout au long de sa vie, autour de ses travaux philosophiques, scientifiques et diplomatiques, a mérité une place dans le Memory of the World Register de l’Unesco.

Issu de la collaboration entre plusieurs sociétés d’études leibniziennes européennes, avec la collaboration du Centre Jéan-Pepin, de la Gottfried-Wilhelm-Leibniz-Gesellschaft et sous le patronage des Leibniz Harchiv d’Hanovre, le projet LCA vise à la réalisation du premier dictionnaire biographique consacrée à cet immense network collaboratif.

En plus de restituer une description prosopographique complète du réseau des correspondants de Leibniz et de tracer la carte conceptuelle des échanges philosophiques et scientifiques avec ses collaborateurs, le projet se propose de fournir un lieu de rencontre privilégié parmi toutes les Sociétés leibniziennes européennes, en promouvant leur collaboration et leurs activités de recherche.

Site du projet : https://leibnitiana.eu

Cette collaboration vise à établir une nouvelle édition de la version arabe de la Rhétorique d’Aristote basée sur le Paris Unicum (Parisinus 2346), comparé avec l’édition grecque du texte (Rhys Robert, 1924), la tradiction arabo-latine faite par Hermanus Alemannus (13e siècle) et les traductions grecquo-latines (Anonyma Translatio et traduction de Guillaume de Moerbeke).

Voir : https://www.philology.no/rhetoric

DIM PhASIF : Le patrimoine manuscrit Philosophique Arabe et Syriaque en Île-de-France et ailleurs

Labellisé Domaine d’Intérêt Majeur (DIM) par la Région Île-de-France et dirigé par Maroun Aouad, ce programme lancé en septembre 2017 est l’héritier du programme de recherche européen « Philosophy in Context: Arabic and Syriac manuscripts in the Mediterranean » (PhiC 2011-2016), qui a bénéficié d’un Advanced Grant du Conseil Européen de la Recherche (ERC). Il entend continuer l’exploitation des informations recueillies au sein du PhiC et développer ses recherches sur les traditions manuscrites philosophiques arabe et syriaque vers de nouveaux horizons.

Voir https://www.phasif.fr/

La Ruta del Barroco en América latina ; conservation des patrimoines baroques

coordinatrice : Dominique de Courcelles, avec Norma Campos Vera, directrice de Fundación Visión Cultural, La Paz, Bolivia.

Projet démarré en 2019, avec le soutien de l’UNESCO.

Le projet de la Route du Baroque en Amérique latine n’est pas seulement académique, bien que des académiques et des experts le soutiennent et le coordonnent. C’est aussi un projet « humaniste », totalement latino-américain, qui veut aider les personnes et les communautés à prendre soin de leur patrimoine culturel, à avoir conscience de leur culture, de leur identité, de leur créativité propre et de leur dignité.

Malgré les excès négatifs des guerres et des conquêtes, nous ne devons pas oublier que l’admiration a constitué un facteur important pour le développement de l’art baroque en Amérique latine et que les populations ont trouvé fierté et plaisir à participer à la créativité artistique des villes et des villages nouveaux qui se sont édifiés à partir du XVIe siècle.

Une Route du Baroque, élaborée à partir des sites déjà inscrits par l’Unesco, comprenant d’autres sites baroques importants, incluant des patrimoines matériels et immatériels, permettra de réaliser des cartographies, inventaires, photographies, numérisations, etc. à des fins de conservation, préservation, lutte contre les trafics illicites. Également une Route du Baroque donnera la possibilité de demander aux pouvoirs publics d’améliorer ou asphalter les chemins et les routes, de restaurer les maisons, églises, haciendas et fermes, ponts, routes empierrées, etc., de favoriser les cultures traditionnelles, de protéger et restaurer la forêt (comme cela se fait déjà dans le sud du Mexique sur la Riviera maya), d’aider au développement des structures hôtelières, des commerces de produits locaux et artisanaux, du tourisme culturel, de créer des musées et bibliothèques locales, des formations pour les enfants et les adultes, quelques écoles de conservation et restauration, et autres métiers en relation avec la Route du Baroque.

Il sera possible de mettre à profit aussi bien les pratiques scientifiques et techniques très confirmées des différents pays d’Amérique latine que les expériences européennes de routes culturelles.

Des comités Route du Baroque ont été établis dans les différents pays d’Amérique latine.

Depuis 2020 l’équipe THETA est membre du Partner Group for the History of Science and Technology qui associe l’Université Paris Sciences Lettres (PSL, France) et l’University of the Chinese Academy of Science (UCAS, Chine). Le Partner Group a été créé en 2019 par Michela Malpangotto et  Sun Xiaochun (UCAS, Chine) qui en assurent également la coordination. L’objet principal de la collaboration est la Transmission des connaissances mathématiques et astronomiques entre l’Orient et l’Occident du 13ème au 18ème siècle : Instruments, Observations, Méthodes et Calculs.

Le projet s’articule en trois grands axes :

  • Transmission entre le monde chinois, arabe, latin, XIVe-XVIe
  • La Révolution scientifique en Europe et en Chine, XVe-XVIIe
  • Les échanges entre Chine et Europe (notamment la France), XVIIe-XVIIIe

L’accord de collaboration implique une dizaine de chercheurs issus des deux institutions porteuses du projet. Il prévoit l’échange d’étudiants et de chercheurs pour développer des enseignements et des recherches communes, organiser la codirection de doctorants, assurer l’encadrement de post-doctorants, organiser séminaires et workshop communs, publier enfin articles ou ouvrages communs dans le cadre des thématiques du groupe.

International Society for Science and Civilization on the Silk Road

Depuis 2020 le Centre Jean Pépin participe à l’International Society for Science and Civilization on the Silk Road (ISSCSR) dont Michela Malpangotto est, depuis 2018, l’un des membres fondateurs. Si la science et la technologie jouent un rôle dominant dans notre société moderne, les sciences humaines permettent de comprendre les diversités culturelles de notre monde, ce qui contribue à promouvoir la communication et la collaboration entre les cultures. L’objectif de la Société est de réunir des chercheurs du monde entier pour promouvoir la recherche sur la science et la civilisation de la Route de la Soie. Ces recherches seront multidisciplinaires et réuniront de nombreux domaines scientifiques et humains, tels que l’histoire et la philosophie des sciences, l’astronomie, les mathématiques, l’archéologie, la géographie, la littérature et l’art, la médecine, l’agriculture, l’anthropologie, l’ethnographie, etc.

Cette initiative est portée par l’International Council of Philosophy and Human Sciences (CIPSH) et l’International Union of History and Philosophy of Science and Technology/Division of History of Science and Technology (IUHPST/DHST). Le projet est également supporté par la China Association of Science and Technology (CAST). Le siège de l’ISSCSR est à Pékin et la Société fonctionne selon les règles internationales des sociétés académiques.

Une série de séminaires “Scientific Questions Then and Now” est co-organisée par Alexander Blum, Michael Chase et Katja Krause à l’Institut Max Planck pour l’Histoire des Sciences de Berlin.

Pour en savoir plus sur ce groupe de travail

Le Centre a coordonné trois programmes internationaux à présent achevés :

1) Le Groupement de recherche international (GDRI) “Savoirs artistiques et Traités d’art de la Renaissance aux Lumières”

L’équipe THETA a été porteuse et coordinatrice du GDRI (Groupement de recherche international) « Savoirs artistiques et traités d’art de la Renaissance aux Lumières » (STAR) qui a réunit au CNRS le département des langues romanes de l’Université de Chicago, le département de philosophie de l’Université de Bologne, le département de mathématique de l’Université de Pise, en collaboration avec le Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte.

Le 1er GDRI (2008-2011) rassemblait autour du Centre Jean Pépin le département de langues romanes de l’Université de Chicago, le département de philosophie de l’Université de Bologne, le département de philosophie de l’Université de Paris I Sorbonne et l’Ecole nationale des Chartes ; le second GDRI (2012-2015), qui portait plus spécifiquement sur les rapports Arts, sciences et techniques de la Renaissance aux Lumières rassemblait autour du Centre Jean Pépin, outre Chicago et Bologne, le département de mathématique de l’Université de Pise en collaboration avec l’Institut Max Planck d’histoire des sciences (Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte) ainsi qu’avec l’équipe d’ Histoire de l’astronomie du SYRTE (UMR 8630)

Le GDRI a permis au groupe THETA :
– de développer son expertise en histoire des sciences et de mieux formaliser les rapports entre arts et mathématiques à la Renaissance.
– d’accéder à des projets d’édition numérique ambitieux et de renforcer ses compétences dans le domaine des humanités numériques.
– de développer un travail de fond sur les méthodologies de l’ecdotique, adaptées en particulier à l’édition des textes scientifiques et techniques à la Renaissance (v. infra, § Recherches sur l’ecdotique).
– de mettre en place une recherche inédite sur l’historiographie russe concernant la théorie de l’art à la Renaissance qui constituera, dans le prochain contrat, un élément important de la prospective.

2) L’European Research Council Senior (ERC) “Philosophy in context : Arabic and Syriac manuscript in the Mediterranean (PhiC)”

En mars 2011, Maroun Aouad a été lauréat d’une Advanced Grant de l’European Research Council pour un projet de cinq ans intitulé « Philosophy in Context : Arabic and Syriac manuscripts in the Mediterranean (PhiC). » Ce programme venu à son terme en 2016, a servi de base au programme actuellement en cours « Le patrimoine manuscrit philosophique arabe et syriaque en Île-de-France et ailleurs : trésors à découvrir et circuits de diffusion (PhASIF) ».

Sur ces deux programmes : voir https://www.phasif.fr/ onglet « Présentation », sous-rubriques “Les manuscrtis philosophiques en arabe et syriaque” et “Les manuscrits philosophiques arabes en France”.

3) Laboratoire International Associé (LIA) « La réception de la philosophie de langue arabe dans l’aire ottomane (PhAO) »

Les chercheurs en histoire de la philosophie de langue arabe ont tous eu affaire aux bibliothèques de Turquie, les plus riches au monde en manuscrits de philosophie et de théologie de langue arabe (120.000 mss en langue arabe à Istanbul). Or, ils rencontrent les mêmes obstacles : absence de cadre où ils seraient en mesure d’échanger, avec des collègues turcs, leurs résultats et leurs préoccupations, manque d’infrastructures sur place pour les chercheurs étrangers (bureau, imprimante, photocopieuse), difficultés de communication dues à leur défaut de maîtrise de la langue turque, lenteurs dans l’obtention des visas, etc.

Pour résoudre ces problèmes, il est apparu utile de disposer à Istanbul d’une structure d’échanges où se réaliseraient des rencontres régulières entre chercheurs turcs et non turcs et qui procurerait un point de rattachement officiel, ainsi qu’un local, un personnel et un matériel de base. Le LIA a assuré ce service de 2015 à 2018.

Ce LIA, dirigé par Maroun Aouad et Saït Ozervarli, a été piloté par le Centre Jean Pépin et le Department of Humanities and Social Sciences (Yildiz Technical University). Il a aussi compté comme partenaires l’Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA, USR 3131) et le Laboratoire d’Études sur les Monothéismes (LEM, UMR 8584).

En savoir plus sur la page de l’équipe Philosophie arabe (section “Programmes financés”)

Skip to content