Cours Licence – Master
Cours Licence – Master
Année 2023-2024
Platon, La République – Dimitri EL MURR
ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris – Résistants
S1-S2 (septembre-février) – Mercredi 14h-17h
Calendrier spécifique : 27 septembre, 4 et 18 octobre, 15 et 29 novembre, 13 et 20 décembre, 17 et 24 janvier, 7 et 14 février.
4 journées de colles en avril pour les agrégatives et agrégatifs avant les résultats d’admissibilité.
Ce cours proposera une lecture d’ensemble de la République de Platon en vue de la préparation à l’épreuve orale de Textes français ou traduits en français de l’agrégation. La traduction de la République au programme est celle de Pierre Pachet, chez Gallimard, coll. Folio-Essais.
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Le Sophiste de Platon et sa lecture par Heidegger – Filippo SIRIANNI, Orion CHATZIARGYROS
ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris – Résistants
S2 – Lundi 14h-16h
La première moitié du cours sera consacrée à l’étude du Sophiste de Platon. Le Sophiste est l’un des rares dialogues où Platon se penche sur la réalité intelligible pour en déceler la nature et le mode de fonctionnement. Mais c’est aussi le lieu où Platon développe de manière tout à fait inédite sa théorie de la connaissance de l’intelligible, à travers la mise en œuvre de la méthode de division, qui devient ainsi un des piliers de sa science dialectique. Nous allons donc examiner la relation que connaissance dialectique et ontologie entretiennent chez Platon, par la lecture des passages principaux du dialogue.
La seconde moitié du cours sera consacrée à l’interprétation du Sophiste que Heidegger exposa à Marbourg en 1924-1925. Il s’agira d’abord de comprendre le geste herméneutique heideggérien consistant à aller « du clair à l’obscur », c’est-à-dire, en l’occurrence, partir d’Aristote pour aller vers Platon. Cela nous amènera à interroger le rapport de Heidegger à la tradition en général, et plus spécifiquement à Platon et son ontologie. Sa lecture du Sophiste fait apparaître deux nœuds conceptuellement fondamentaux : 1) le rapport de Heidegger à la dialectique (c’est-à-dire à la modalité selon laquelle l’être est appréhendé par Platon) ; 2) la compréhension heideggérienne du cinquième genre du Sophiste (l’« autre ») et la détermination du non-étant qui en découle (c’est-à- dire le contenu même de l’ontologie présentée dans le dialogue). Ce sont ces deux points qui retiendront majoritairement notre attention.
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Theoria et praxis. Théorie, pratique et philosophie – L1 – Juliette LEMAIRE
Université Paris Nanterre, S1-License 1, Histoire de la philosophie ancienne – EAD (Enseignement à distance, uniquement sur inscription)
Dans ce cours, il s’agit d’examiner l’articulation entre théorie et pratique telle qu’elle s’est construite au moment de la naissance de la philosophie à Athènes au IVe siècle avt J-C. Si action (praxis) et contemplation (theôria) se distinguent, le philosophe se définit-il seulement par la vie contemplative? Nous verrons ensuite comment la relation entre théorie, pratique et philosophie se transforme au sein des écoles de la période hellénistique.
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Histoire de la logique antique et médiévale – L2 – Juliette LEMAIRE
Université Panthéon-Sorbonne – Centre Pierre Mendès France, S1, B1308 – Lundi 11h-13h
Quelles sont les conceptions de la logique durant l’antiquité ? La logique est-elle un outil ou une partie de la philosophie ? et comment la logique se développe-t-elle durant la période médiévale ? Telles sont les questions qui seront traitées durant ce cours visant tout d’abord à examiner la naissance de la logique avec Aristote et à analyser sa conception de l’analytique et de la dialectique, puis à étudier la manière dont les stoïciens ont développé leur logique dans leur dialogue avec les mégariques. Cette naissance de la logique est indissociable de l’histoire d’un corpus, celui de l’Organon d’Aristote. Nous examinerons, d’une part, la manière dont s’est constituée la tradition de l’Organon durant l’antiquité au travers notamment des commentaires grecs de l’Organon, mais aussi de ses traductions et commentaire latins, Boèce jouant un rôle majeur dans la transmission de ce corpus au Moyen-Âge ; et, d’autre part, la manière dont la distinction entre réalisme et nominalisme a engendré deux conceptions de la logique : d’un côté, celle, inspirée d’Aristote, qui intègre la logique à un système philosophico-théologique, à la manière de Thomas d’Aquin, de l’autre, celle, initiée par Guillaume d’Occkham, qui considère la logique comme une discipline autonome, fondée sur l’expression linguistique, développée notamment par Jean Buridan et Albert de Saxe.
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Oikonomia – Aristote a-t-il découvert l’économie? Séminaire de Master 1– Juliette LEMAIRE
Université Paris Nanterre, S1, L420 – Mardi 10h30-12h30
Entre éthique et politique, les analyses aristotéliciennes des échanges, de la monnaie et de la chrématistique dans les Politiques ainsi que de la justice particulière corrective (Éthique à Nicomaque V) et de la philia dans les échanges (Éthique à Nicomaque livres VIII et IX) montrent que, contrairement à ce que des spécialistes de l’économie du XXe siècle ont pu affirmer, Aristote a bien découvert l’économie, et ce, non pas au sens de l’art domestique de l’oikonomia, mais bien comme une théorie des échanges et de la valeur des échanges, au moment même où le modèle autarcique de la cité antique est en train d’exploser sous l’effet du développement du commerce.
Après une comparaison du traité d’Aristote intitulé Économique avec les textes de Platon (République, Lois, Politique) et de Xénophon (Économique et Mémorables), nous lirons les passages de l’Éthique à Nicomaque et des Politiques dans lesquels Aristote examine les échanges et la monnaie en posant les bases conceptuelles d’un marché fondé sur la valeur d’usage et non pas sur la valeur d’échange, à travers notamment son analyse de la mauvaise chrématistique. Nous verrons ainsi que l’administration des biens ne se cantonne pas à la sphère de l’oikos, mais qu’elle concerne aussi la cité, polis.
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