Traduit, annoté et présenté par Philippe Ivernel,
Nouvelle éd. revue, augmentée et préfacée par Myriam Blœdé,
Paris, L’Œil d’or, 2020
Artiste inclassable, performeuse avant l’heure, tout à la fois danseuse, actrice au cinéma comme au théâtre, cabarettiste, inventeuse de la danse dite « grotesque », Valeska Gert (1892-1978) était une « étincelle dans un baril de poudre ». Une figure scandaleuse et adulée du Berlin de l’entre-deux-guerres.
Si l’arrivée des nazis au pouvoir mit un coup d’arrêt à sa carrière en la contraignant à l’exil, cette « fille du peuple » dont la route croisa, comme artiste et comme femme, celles de Pabst et Renoir, Brecht et Eisenstein, Tennessee Williams, Fellini ou Schlöndorff, n’en continue pas moins, aujourd’hui encore, d’exercer son influence sur l’art chorégraphique. Dans Je suis une sorcière. Kaléidoscope de ma vie, ses réflexions sur l’art se conjuguent aux éclats de sa vie.