Henri HUGONNARD-ROCHE

Bibliographie

Henri Hugonnard-Roche fait ses études à l’École nationale des chartes et à l’École pratique des Hautes Études (section des Sciences historiques et philologiques). Il obtient le diplôme d’archiviste-paléographe et le diplôme de l’EPHE. Il est docteur en histoire des sciences à l’Université de Paris IV. Il a également obtenu le diplôme de l’Institut national des langues et civilisations orientales (arabe littéral).

Henri Hugonnard-Roche a été directeur d’études cumulant de 1994 à 2009 et directeur d’études émérite de 2009 à 2014. Il a été conservateur à la Bibliothèque nationale de France, puis Pensionnaire de la Fondation Thiers (1972-1975), Membre de la Casa de Velazquez à Madrid (1975-1977), Chargé de recherche puis Directeur de recherche au CNRS (1977-2009), enfin directeur de recherche émérite (2009-)

Domaines de recherches

Après avoir travaillé sur l’histoire des sciences médiévales latines, en particulier sur la physique du XIVe siècle, il a orienté ses recherches vers la tradition scientifique arabe, en s’intéressant notamment aux commentaires d’Averroès sur la physique et la cosmologie d’Aristote, ainsi qu’aux traductions arabo-latines. Par la suite il s’est spécialisé dans l’étude des textes syriaques, en particulier des traductions et des commentaires syriaques portant sur les œuvres logiques d’Aristote.

Publications principales

Liste complète des publications pour la période 1973-2014 dans le volume d’hommage qui lui a été offert, De l’Antiquité tardive au Moyen Âge (p. XIII-XXVIII).
Volumes d’hommage

E. Coda, C. Martini-Bonadeo, De l’Antiquité tardive au Moyen Âge. Études de logique aristotélicienne et de philosophie grecque, syriaque, arabe et latine offertes à Henri Hugonnard-Roche, Paris : Vrin, 2014, 619 p.

Publications (mis à jour en février 2009)
Philosophie naturelle au Moyen Âge latin

 L’œuvre astronomique de Thémon Juif, maître parisien du XIVe siècle, Genève-Paris, Librairie Droz, 1973 (Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’Ecole pratique des Hautes Etudes, V : Hautes études médiévales et modernes, 16), 430 p. Ouvrage couronné par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (prix Le Senne1975)

 Thémon et Nicole Oresme, dans Actes du Congrès international d’histoire des sciences, Moscou, 1974.

 Logique et philosophie naturelle au XIVe siècle : la critique d’Aristote par Nicole Oresme, dans Actes du 109e Congrès national des Sociétés savantes, Section d’histoire des sciences et des techniques, Paris, 1984, p. 213-223.

 Modalités et argumentation chez Nicole Oresme, dans P. Souffrin et A. Segonds (éd.), Nicolas Oresme. Tradition et innovation chez un intellectuel du XIVe siècle, Paris-Padova, Les Belles-Lettres, 1988, p. 145-163.

 Analyse sémantique et analyse secundum imaginationem dans la physique parisienne au XIVe siècle, dans S. Caroti (éd.), Studies in Medieval natural philosophy, Florence, L. Olschki, 1989, p. 133-153.

 Thémon Juif, dans G. Floistad (éd.), Contemporary philosophy, A new Survey, vol. 6, Philosophy and Science in the Middle Ages, Dordrecht-Boston-London, Kluwer Academic Publishers, 1990, part 1, p. 511-513.

 Le possible et l’imaginaire dans la physique d’Albert de Saxe, dans J. Biard (éd.), Itinéraires d’Albert de Saxe. Paris-Vienne au XIVe siècle, Paris, 1991, p. 161-173.

 L’hypothétique et la nature dans la physique parisienne du XIVe siècle, dans La Nouvelle Physique du XIVe siècle, éd. S. Caroti et P. Souffrin, Firenze, Olschki, 1997, p. 161-177.

 Logique modale et science médiévale, Medioevo, 29, 2004, p. 15-42

Histoire de l’astronomie

 Introductions à l’astronomie de Copernic. Le Commentariolus de Copernic. La Narratio prima de Rheticus. Traduction française annotée (en collaboration avec J.-P. Verdet), Paris, Librairie A. Blanchard, 1975 (Collection des travaux de l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences, n° 21).

 Georgii Joachimi Rhetici Narratio Prima. Edition critique, traduction française et commentaire (en collaboration avec J.-P. Verdet), Varsovie, Académie polonaise des sciences, 1982 (Studia Copernicana, XX).

 La rotation de la terre au XIVe siècle, dans Avant, avec, après Copernic. La représentation de l’univers et ses conséquences épistémologiques, Paris, 1975, p. 61-65.

 Physique et astronomie dans la Narratio prima de Rheticus, dans XIVth International Congress of the history of science, Proceedings No.2, Tokyo, 1975, p. 277-280.

 La théorie astronomique selon Jabir ibn Aflah (English Abstract), dans History of Oriental Astronomy, Proceedings of an International Astronomical Union Colloquium No. 91 (New Delhi, 1985), Cambridge, Cambridge Univ. Press, 1987, p. 207-208.

 Problèmes méthodologiques dans l’astronomie au début du XIVe siècle, dans G. Freudenthal (éd.), Studies on Gersonides. A Fourteenth-Century Jewish Philosopher-Scientist, Leiden, E.J. Brill, 1992, p. 55-70.

 The influence of Arabic astronomy in the medieval West, dans Encyclopedia of the History of Arabic Science, ed. by R. Rashed, London and New York, Routledge, 1996, vol. 1, p. 284-305.

 Influence de l’astronomie arabe en Occident médiéval, dans R. Rashed (éd.), Histoire des sciences arabes, Paris, Editions du Seuil, 1997, vol. 1, p. 309-328 (version française de l’article précédent).

 Contribution arabe à la cosmologie occidentale latine, dans Cieli e terre nei secoli XI-XII. Orizzonti, percezioni, rapporti (Miscellanea del centro di Studi medioevali, vol. 15), Milano, 1998, p. 89-109.

Cosmologie

 notice dans le Dictionnaire Encyclopédique du Moyen Age Chrétien, Paris, Editions du Cerf, 1998.

 Transmission et intégration : syriaque, dans Storia della Scienza, vol. II, sez. B, La scienza araba, Rome, Istituto della Enciclopedia Italiana, (à paraître en traduction italienne)

 L’astronomia araba nella tradizione medievale latina, dans Storia della Scienza, vol. II, sez. B, La scienza araba, Rome, Istituto della Enciclopedia Italiana, 25 p. (à paraître)

Etudes arabo-latines

 La classification des sciences de Gundissalinus et l’influence d’Avicenne, dans J. Jolivet et R. Rashed (éd.), Etudes sur Avicenne, Paris, Les Belles Lettres, 1984, p. 41-75.

 Les œuvres de logique traduites par Gérard de Crémone, dans P. Pizzamiglio (éd.), Gerardo da Cremona, Cremona, 1992 (Annali della biblioteca statale e libreria civica di Cremona, XLI), p. 45-56.

-Edition et traduction française du Liber Jacob Alkindi De causis diversitatum aspectus, dans Oeuvres philosophiques et scientifiques d’al-Kindi, vol. 1, L’optique et la catoptrique, par R. Rashed, Leiden, Brill, 1997, p. 438-534.

 La tradition syro-arabe et la formation du vocabulaire philosophique latin, dans Aux origines du lexique philosophique européen. L’influence de la Latinitas, éd. J. Hamesse, Louvain-la-Neuve, 1997 (FIDEM, Textes et études du moyen âge, 8), p. 59-80.

Etudes arabes et syriaques

Remarques sur l’évolution doctrinale d’Averroès dans les commentaires au De caelo : le problème du mouvement de la terre, dans Mélanges de la Casa de Velazquez, XIII, 1977, p. 103-117.

L’Epitome du De caelo d’Aristote par Averroès : questions de méthode et de doctrine, dans Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age, 51 (1984), p. 7-39.

Méthodes d’argumentation et philosophie naturelle chez Averroès, dans Miscellanea Mediaevalia, Bd. 17, 1985, p. 240-253.

Sur les versions syriaques des Catégories d’Aristote, dans Journal Asiatique, 275 (1987), p. 205-222.

Sur la tradition syro-arabe de la logique péripatéticienne, dans Traduction et traducteurs au Moyen Age, Paris, Editions du CNRS, 1989, p. 3-14.

Notices sur Aristote. L’Organon. Tradition syriaque et arabe, dans R. Goulet (éd.), Dictionnaire des Philosophes Antiques, Paris, 1989, p. 502-528 (en collaboration avec A. Elamrani-Jamal).

Aux origines de l’exégèse orientale de la logique d’Aristote : Sergius de Resh’aina († 536), médecin et philosophe, dans Journal Asiatique, 277, 1989, p. 1-17.

Les traductions du grec au syriaque et du syriaque à l’arabe (à propos de l’Organon d’Aristote), dans J. Hamesse et M. Fattori (éd.), Rencontres de cultures dans la philosophie médiévale. Traductions et traducteurs de l’Antiquité tardive au XIVe siècle, Louvain-la-Neuve – Cassino, 1990, p. 131-147.

L’intermédiaire syriaque dans la transmission de la philosophie grecque à l’arabe : le cas de l’Organon d’Aristote, dans Arabic sciences and philosophy. A historical journal, 1 (1991), p. 187-209.

Une ancienne ” édition ” arabe de l’Organon d’Aristote : problèmes de traduction et de transmission, dans J. Hamesse (éd.), Les problèmes posés par l’édition critique des textes anciens et médiévaux, Louvain-la-Neuve, 1992 (Université Catholique de Louvain, Publications de l’Institut d’Etudes Médiévales, -Textes, Etudes, Congrès, vol. 13), p. 139-157.

Notices sur al-Farabi, Ihsa’ al-’ulum (Enumération des sciences), sur al-Farabi, Kitab al-qiyas al-saghir (Petit traité du syllogisme), sur Averroès, Jami’ li-kitab al-sama’ (Epitomé du De caelo), dans Encyclopédie Philosophique Universelle, P.U.F., 1992.

Remarques sur la tradition arabe de l’Organon, d’après le manuscrit Paris, Bibliothèque nationale, ar. 2346, dans C. Burnett, (éd.), Glosses and Commentaries on Aristotelian Logical Texts. The Syriac, Arabic and Medieval Latin Traditions, Londres, The Warburg Institute, 1993, p. 19-28.

Contributions syriaques aux études arabes de logique à l’époque abbasside, dans Aram, 3 (1991), p. 193-210 (paru en 1993).

Les traductions syriaques de l’Isagoge de Porphyre et la constitution du corpus syriaque de logique, dans Revue d’Histoire des Textes, 24 (1994), p. 293-312.

La formation du vocabulaire de la logique en arabe, dans CIVICIMA, Etudes sur le vocabulaire intellectuel du Moyen Âge, vol. VII : La formation du vocabulaire scientifique et intellectuel en arabe, éd. D. Jacquart, Turnhout, Brepols, 1994, p. 22-38.

Introductions syriaques à l’étude de la logique : à propos de quelques Divisions de Porphyre, dans Comprendre et maîtriser la nature au Moyen Âge [Mélanges G. Beaujouan], Genève, Droz, Paris, Champion, 1994 (Ecole Pratique des Hautes Etudes, IVe section, Hautes études médiévales et modernes, 73), p. 385-408.

Note sur Sergius de Resh’aina, traducteur du grec en syriaque et commentateur d’Aristote, dans The Ancient Tradition in Christian and Islamic Hellenism. Studies on the Transmission of Greek Philosophy and sciences, dedicated to H.J. Drossaart Lulofs, ed. G. Endress and R. Kruk, Leiden, 1997, p. 121-143.

La traduction arabe des Premiers Analytiques d’Aristote, dans Perspectives arabes et médiévales sur la tradition scientifique et philosophique grecque, éd. A. Hasnaoui, A. Elamrani-Jamal et M. Aouad, Leuven, Peeters, Paris, IMA, 1997 (Orientalia Lovaniensia Analecta, 79), p. 395-407.

Comme la cigogne au désert. Un prologue de Sergius de Resh’ayna à l’étude de la philosophie aristotélicienne en syriaque, dans Langages et philosophie. Hommage à Jean Jolivet, éd. A. de Libera, A. Elamrani-Jamal, A. Galonnier, Paris, Vrin, 1997 (Etudes de philosophie médiévale, LXXIV), p. 79-97.

Les Catégories d’Aristote comme introduction à la philosophie, dans un commentaire syriaque de Sergius de Resh’aina († 536), dans Documenti e studi sulla tradizione filosofica medievale, 8 (1997), p. 339-363.

Du syriaque à l’arabe, dans l’Encyclopédie philosophique universelle, IV Le discours philosophique, Paris, Presses Universitaires de France, 1998, p. 1057-1069.

Averroès et la tradition des Seconds Analytiques, dans Averroes and the Aristotelian Tradition. Sources, Constitution and Reception of the Philosophy of Ibn Rushd (1126-1198), ed. G. Endress and J.A. Aertsen, Leiden, Brill, 1999 (Islamic Philosophy, Theology and Science, XXXI), p. 172-187.

La théorie de la proposition selon Proba, un témoin syriaque de la tradition grecque (VIe siècle), dans Théories de la phrase et de la proposition de Platon à Averroès, éd. Ph. Büttgen, S. Diebler et M. Rashed, Paris, Editions Rue d’Ulm, 1999 (Etudes de littérature ancienne, 10), p. 191-208.

Le traité de logique de Paul le Perse, dans Documenti e studi sulla tradizione filosofica medievale, 11 (2000), p. 59-82.

La formulation logique de l’argumentation dans les commentaires d’Averroès au De caelo, dans Le commentaire entre tradition et innovation, éd. M.-O. Goulet, Vrin, 2000, p. 387-395.

Lexiques bilingues grec-syriaque et philosophie aristotélicienne, dans Lexiques bilingues dans les domaines philosophique et scientifique (Moyen Âge et Renaissance), éd. J. Hamesse et D. Jacquart, Turnhout, Brepols, 2001 (Textes et Etudes du Moyen Âge, 14), p. 1-24.

La tradizione della logica aristotelica et Matematica e astronomia : articles dans Storia della Scienza, vol. 1 La scienza antica, sezione La scienza siriaca, Rome, Istituto della Enciclopedia Italiana, 2001, p. 16-25 et p. 36-41.

Les traductions du syriaque, dans Les traducteurs au travail : Leurs manuscrits et leurs méthodes, éd. J. Hamesse, Turnhout, Brepols, 2001 (Textes et Etudes du Moyen Âge, 18), p. 19-49.

Logique et physique : la théorie aristotélicienne de la science interprétée par Averroès, dans Medioevo, 27, 2002, p. 141-164.

Aux marges de l’empire byzantin : aspects de la tradition philosophique gréco-syriaque, dans Oriens-Occidens, 4, 2002, p. 217-236.

Un manuscrit savant, mémoire de quatre siècles de philologie : le Parisinus ar. 2346, dans Revue du Monde Musulman et de la Méditerranée, n° 99-100, 2002, p. 147-155.

Notices sur Aristote, La Poétique. Tradition syriaque et arabe, sur Aristote, De caelo. Tradition syriaque et arabe, sur Pseudo-Aristote, De Plantis, dans R. Goulet (éd.), Dictionnaire des philosophes antiques, Supplément, Paris, CNRS-Éditions, 2003, p. 208-218, 282-294, et 499-505 respectivement.

La constitution de la logique tardo-antique et l’élaboration d’une logique “matérielle” en syriaque, dans Aristotele e i suoi esegeti neoplatonici. Logica e ontologia nelle interpretazioni greche e arabe, Atti del convegno internazionale Roma, 19-20 ootobre 2001, a cura di V. Celluprica e C d’Ancona, Napoli, 2004, p. 57-83.

La logique d’Aristote du grec au syriaque. Études sur la transmission des textes de l’Organon et leur interprétation philosophique, Paris, Vrin, 2004, 304 p.

Aspects de la logique hypothétique chez Færæbî, dans Words, texts and concepts cruising the Mediterranean sea : studies on the sources, contents and influences of Islamic civilization and Arabic philosophy and science, dedicated to G. Endress on his sixty-fifth birthday, ed. by R. Arnzen and J. Thielmann, Leuven, Peeters, 2004 (Orientalia Lovaniensia Analecta, 139), p. 223-243.

Remarques sur les commentaires d’Averroès à la Physique et au De caelo d’Aristote, dans Averroes and the Aristotelian Heritage, ed. by C. Baffioni, Alfredo Guida editore, Napoli, 2004, p. 103-119.

Éthique et politique au premier âge de la tradition syriaque, Mélanges de l’Université Saint-Joseph, 57, 2004 (= The Greek Strand in Islamic Political Thought. Proceedings of the Conference held at the Institute for Advanced Study, Princeton, 16-27 June 2003), p. 99-119.

La philosophie en syriaque à l’époque des Omeyyades, dans Les Syriaques transmetteurs de civilisations. L’expérience du Bilâd el-Shâm à l’époque omeyyade, Patrimoine syriaque, Actes du colloque IX (Damas 2004), Centre d’études et de recherches orientales, Antélias (Liban), 2005, p. 37-50.

Textes philosophiques et scientifiques, dans Nos Sources, Arts et littérature syriaques, Centre d’études et de recherches orientales (Sources syriaques, vol. 1), Antélias (Liban), 2005, p. 465-509.

Scolies syriaques au Peri Hermeneias d’Aristote, dans Scientia in margine. Études sur les marginalia dans les manuscrits scientifiques du Moyen Âge à la Renaissance, éd. D. Jacquart et Ch. Burnett, Genève, Droz, 2005 (École Pratique des Hautes Études, Hautes études médiévales et modernes, 88), p. 27-55.

Le vocabulaire philosophique de l’être en syriaque, d’après des textes de Sergius de Resh’aina et Jacques d’Édesse, dans Arabic Theology, Arabic Philosophy. From the Many to the One : essays in Celebration of Richard M. Frank, Leuven, Peeters, 2006, p. 101-125.

Le corpus philosophique syriaque aux VIe-VIIIe siècles, dans The Libraries of the Neoplatonists, éd. C. D’Ancona, Leiden, Brill, 2007 (Philosophia Antiqua, 107), p. 279-291.

La transmission du patrimoine grec à l’Occident latin : le rôle des Arabes, dans Monde latin et monde arabe. Les voies de la continuité, actes du colloque : Dialogue Monde latin – Monde arabe (Palerme, 23-25 février 2006), ALECSO et Union Latine, Tunis, 2007, p. 162-174.

L’œuvre logique de Barhebraeus, dans Parole de l’Orient, 33, 2008 (Actes du colloque « Barhebraeus et la Renaissance syriaque », Paris décembre 2007), p. 129-143.

A paraître en 2009

La tradition gréco-syriaque des commentaires d’Aristote, dans La diffusion de la pensée et des œuvres néoplatoniciennes dans la tradition arménienne et gréco-syriaque (L’œuvre de David l’Invincible), éd. V. Calzolari, Leiden, Brill, à paraître dans la collection Philosophia Antiqua.

Platon syriaque, à paraître dans les Mélanges en l’honneur de M. Tardieu, dans les collections de l’École pratique des Hautes Études.

Syllogisme topique et logique hypothétique dans la tradition arabe, à paraître dans les actes du colloque Le syllogisme topique de l’Antiquité à la Renaissance, éd. J. Biard et F. Mariani Zini.

Divers

Catalogue des cartes géographiques sur parchemin conservées au Département des cartes et plans, Paris, Bibliothèque nationale, 1974.

Les grands centres scientifiques de l’Antiquité tardive, dans le catalogue de l’exposition A l’ombre d’Avicenne. La médecine à l’ombre des califes, 18 novembre 1996 – 2 mars 1997, Institut du Monde Arabe, 1996, p. 21-25.

Aristote de l’Orient à l’Occident, dans le catalogue de l’exposition Tous les savoirs du monde. Encyclopédies et bibliothèques, de Sumer au XXIe siècle, Paris, Bibliothèque nationale de France / Flammarion, 1996, p. 136-143.

Présentation dans Études sur la grammaire et la lexicographie arabe, recueil d’articles sélectionnés,, Hommage à Gérard Troupeau, Institut français d’études arabes de Damas, Damas 2002, p. 7-12.

Identifiant IdRef

Contact

    Sous la direction de Luc Brisson

    • TITRE : Pros Gauron peri toû pôs empsuchoûtai ta embrua
    • MANUSCRIT : Cod. Supp. gr. 635, Paris, Bibliothèque Nationale
    • EDITION : K. Kalbfleisch, Philosophische und historische Abhandlungen der königlichen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1895 p. 33-62.
    • TRADUCTION en français : À Gauros. « Sur la manière dont l’embryon reçoit l’âme », par A. J. Festugière, La Révélation d’Hermès Trismégiste, t. III, Les doctrines de l’âme, Paris, 1953, Appendice II, p. 265-302.

     

    - en allemand :
    1) Porphyrios, Die Beseelung der Embryonen, par K. Limburg, Diss. Köln, 1975.
    2) Grundfragen der Embryonalentwicklung aus der Sicht eines Neuplatonikers : Übersetzung und Bearbeitung der Schrift des Porphyrios « Über die Beseelung der Embryonen », par U. Jurisch, Diss. med. Erlangen-Nürnberg 1991.

    RESUME « Pour nous donc, nous démontrerons avant tout que le fruit n’est ni un vivant en acte, ni un vivant en puissance au sens de ce qui a déjà reçu l’âme, d’où il résulte que l’entrée de l’âme a lieu après l’enfantement ; et quand même nous aurions concédé que l’embryon, en lui-même, soit un vivant en puissance, voire un vivant en acte, nous montrerons qu’il n’est pas possible que l’animation ait eu lieu ni à partir du père ni à partir de la mère, mais qu’elle se fait seulement de l’extérieur, en sorte que, dans ce cas, la doctrine platonicienne de l’entrée de l’âme n’est pas rejetée comme fausse. »

    L’édition, la traduction et le commentaire de ce traité de Porphyre permettront une avancée véritable sur le plan scientifique. Avec l’aide de Tiziano Dorandi, qui travaille sur une photographie à l’ultra-violet permettant de faire ressortir une écriture abîmée par l’eau sur du papier, nous espérons proposer une édition du texte très supérieure à la seule qui existe de nos jours. Les modifications apportées au texte exigent une traduction qui sera vraiment originale par rapport à l’excellente traduction faite par A.-J. Festugière, il y a déjà plusieurs dizaines d’années. Enfin, les notes de commentaire permettront d’aborder un certain nombre de thèmes philosophiques et de questions scientifiques relatives à la venue de l’âme dans un embryon et aux développements des fonctions vitales dans le corps humain.

    De surcroît, un travail de ce genre mettra à contribution l’histoire de la philosophie, car Porphyre ne peut être compris sans faire intervenir Platon, Aristote et les Stoïciens. De plus, il fera resurgir des questions importantes dans le cadre de l’histoire de la médecine, ce traité ayant été attribué, avant son dernier éditeur, au médecin Galien.

    Plusieurs points de contact pourront être trouvés entre ce travail portant sur l’Antiquité et les polémiques actuelles concernant le débat sur l’avortement. Comme il n’est pas fréquent dans notre domaine de croiser l’actualité, la chose mérite d’être signalée.

    Actuellement, le groupe qui travaille sur l’Ad Gaurum a élaboré une première traduction de l’ensemble du texte.

    Un colloque international consacré à l’histoire de l’embryologie s’est tenu du 30 juin au 2 juillet 2005 à Paris sous la direction de L. Brisson.

    Les chercheurs de ce groupe travaillent, sous la direction de Tiziano Dorandi, à une nouvelle traduction commentée du petit traité de Porphyre intitulé L’antre de nymphes dans l’Odyssée (Περὶ τοῦ ἐν Ὀδυσσείᾳ τῶν νυμφῶν ἄντρου), qui sera précédée d’une introduction sur Porphyre exégète d’Homère. Porphyre y offre une interprétation allégorique et philosophique de l’antre que Homère, Odyssée XIII 102-112 (vers cités au début du traité, § 1), situe à Ithaque et dans lequel Ulysse avait caché les trésors qu’il avait reçu des Phéaciens.

    On dispose d’une bonne édition critique de ce texte publiée par Duffy, Sheridan, Westerink et White, Porphyry, The Cave of the Nymphs in the Odyssey (1969), qui remplace celle établie par A. Nauck, Porphyrii philosophi platonici opuscula selecta (1886). Le texte a été traduit en plusieurs langues modernes. Il existe aussi une traduction française par J. Trabucco (1918) et une plus récente de F. Buffière (1956), les deux à partir du texte de Nauck. Tandis que celle d’Y. Le Lay (1989) se fonde sur le texte de Duffy et alii.

    La traduction a été partagée entre les membres du groupe et discutée pendant les séances communes, mais elle sera publiée comme le résultat d’un travail collectif. Les notes du commentaire seront publiées accompagnées du nom de leur rédacteur.

    Pour l’introduction, on a fait appel aussi à d’autres personnes extérieures qui ont déjà travaillé sur Porphyre exégète d’Homère et l’allégorie ou sur Homère et sa postérité pour l’exégèse homérique de Porphyre (S. Nannini, Bologna et F. Pontani, Venise).

    Pour l’instant on a travaillé à la traduction du texte grec à partir de celui établi par Duffy et alii, mais en tenant compte des progrès de la recherche en vue de l’établissement d’un nouveau texte critique. La révision de la traduction sera achevée dans les premiers mois 2014. On prévoit la révision du texte grec ainsi que la rédaction d’un chapitre de l’Introduction sur l’histoire du texte, avec une description des manuscrits, ainsi que de la rédaction de notes sur des passages dont le texte pose des difficultés. Pour l’établissement du texte de l’édition, on peut compter sur deux manuscrits : Vaticanus gr. 305, XIIIe s. [V] et Marcianus gr. IX 4, XIIIe/XIVe s. [M]. Il faudra cependant tenir compte de la paraphrase que Psellos avait fait du De antro et qui peut se révéler utile parce que le savant byzantin avait eu entre les mains un autre manuscrit, aujourd’hui perdu (ce texte a été réédité par J.M. Duffy en 1992).

    Le groupe qui travaille sous ma direction se compose des membres suivants (en ordre alphabétique) : Bastit, Agnès ; De Piano, Piera ; Dorandi, Tiziano (responsable) ; Droit, Roger-Pol ; Giavatto, Angelo ; Goulet-Cazé, Marie-Odile ; Gysembergh, Victor ; Ildefonse, Frédérique ; Jourdan, Fabienne ; Koch, Isabelle ; Macris, Constantin ; Mihai, Adrian ; Nannini, Simonetta ; Saudelli, Lucia ; Soares, Luciana ; Toulouse, Stéphane ; van Kasteel, Hans ; Viltanioti, Irini Fotini ; Zamora, José Maria.

    Depuis décembre 2012, on a enfin prit contact avec un groupe de chercheurs de UMR 7044 Étude des civilisations de l’Antiquité M.I.S.H.A. - Maison des Sciences de l’Homme - Alsace qui travaille, sous la direction de Madame Doris Meyer, à un projet semblable et qui prévoit aussi la publication de la première traduction allemande du De antro de Porphyre.

    Collection Textes et travaux de Chrysopoeia

    Dirigée par Didier Kahn et Sylvain Matton
    Diffusion EDIDIT

    1. Alchimie : art, histoire et mythes. Actes du 1er colloque international de la Société d’Étude de l’Histoire de l’Alchimie (Paris, Collège de France, 14-15-16 mars 1991), sous la direction de Didier Kahn et Sylvain Matton. Ouvrage publié avec le concours du C.N.R.S. 1995, grand in-8° de VI-848 p., ill.

    2. Vincenzo Percolla, Auriloquio. Nel quale si tratta dello ascoso secreto dell’Alchimia. Trattato manos­critto del ‘500 d’interpretazione alchemica dei miti greci et romani. Edizione e note a cura di Carlo Alberto Anzuini. 1996, grand in-8° de XX-276 p.

    3. François Secret, Postel revisité. Nouvelles recherches sur Guillaume Postel et son milieu. Première série. 1998, grand in-8° de 260 p., ill.

    4. Aspects de la tradition alchimique au xviie siècle. Actes du colloque international de l’Université de Reims-Champagne-Ardenne (Reims, 28 et 29 novembre 1996), sous la direction de Frank Greiner. Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre. 1998, grand in-8° de 521 p., ill. dont 1 en couleur.

    5. Yves Marquet, La Philosophie des Ihwan al-Safa’. Nouvelle édition augmentée. 1999, grand in-8° de XVI-622 p.

    6. D. Zecaire, Opuscule tres-eccelent de la vraye philosophie naturelle des metaulx. Édition critique, introduction et notes par Renan Crouvizier. 1999, grand in-8° de 208 p., ill.

    7. Pierre Jean Fabre, L’Alchimiste chrétien (Alchymista christianus). Traduction anonyme inédite du xviiie siècle, avec le fac-similé de l’édition latine originale. Édition, introduc­tion et notes par Frank Greiner. 2001, grand in-8° de 732 p.

    8. Pascale BarthÉlemy, La Sedacina ou l’Œuvre au crible. L’alchimie de Guillaume Sedacer, carme catalan de la fin du XIVe siècle. Préface de Guy Beaujouan. Volume I : Étude et outils. Volume II : La Sedacina, édition critique et traduction, suivie du Liber alterquinus. Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre. 2002, 2 vol. grand in-8° de 390 et 486 p.

    9. Yves Marquet, Les “Frères de la pureté” pythagoriciens de l’Islam. La marque du pythagorisme dans la rédaction des Épîtres des Ihwan al-Safa’. Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre. 2006, grand in-8° de 374 p.

    10. Sylvain Matton, Philosophie et Alchimie à la Renaissance et à l’Âge classique. I : Scolastique et Alchimie (XVIe-XVIIe siècles). Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre. 2009, grand in-8° de VIII-898 p.

    Problèmes de la métaphysique

    Centre International d’Etude de la Philosophie Française Contemporaine, en collaboration avec le CNRS, UPR76/Centre Jean PépinSéminaire « Problèmes de la métaphysique »
    Usages de la relation

    La proposition l’ « être est relation » a trouvé une nouvelle actualité dans la philosophie contemporaine. Elle est au centre des tentatives de reconstruction de la métaphysique qui font communiquer des œuvres aussi disparates que celles d’ H. Bergson, G. Tarde, A. N. Whitehead, R. Ruyer, G. Simondon ou encore G. Deleuze. Elle annonce un nouveau genre de questions : comment des individus, physiques, biologiques, techniques et sociaux, se constituent-ils à l’intérieur d’un tissage relationnel, toujours singulier et mobile ? Si la notion de substance n’est plus adéquate pour penser les êtres quels concepts lui substituer ? Que serait une identité relationnelle ? Quelles sont les conséquences épistémologiques de ce changement de perspective ? Le séminaire envisagera dans un premier temps la question des relations à partir de moments historiques qui nous paraissent particulièrement prégnants, du point de vue des enjeux contemporains, afin de la densifier et de lui donner les expressions techniques qu’elle porte avec elle. L’année suivante, le séminaire se concentrera sur les tentatives plus contemporaines qui visent à rendre au concept de relation son statut de principe métaphysique de constitution des choses.

    ENS-Ulm
    Salle Pasteur, Pavillon Pasteur, 45 rue d’Ulm
    (à l’exception de la séance du 29 mai 2015)
    Responsables : Saverio Ansaldi, Gwenaëlle Aubry, Didier Debaise
     

    Séances 2014-2015

    Vendredi 10 octobre 2014, de 17h à 19h
    Frédéric Worms : « Agir dans les relations »

    Vendredi 21 novembre 2014, de 17h à 19h
    Frédéric Worms : « Les relations entre les êtres »

    Vendredi 19 décembre 2014, de 17h à 19h
    Elisabeth Kessler : « Schelling, Heidegger, ou la relation obligée en art »

    Vendredi 23 janvier 2015, de 17h à 19h
    Paul-Antoine Miquel : « Aspects d’une théorie de l’organisme à partir de Simondon »

    Vendredi 3 avril 2015, de 17h à 19h
    Isabelle Stengers : « Whitehead : relations et modes d’abstraction »

    Vendredi 29 mai 2015, de 17h à 19h
    Alain Badiou (titre à préciser)

    « La Providence, le destin, le mal et la matière. Un réseau de commentaires en amont et en aval d’Avicenne »

    CENTRE JEAN PÉPIN (UPR 76) « PHILOSOPHIE ARABE : INNOVATIONS, HÉRITAGES GREC ET SYRIAQUE, POSTÉRITÉ LATINELABORATOIRE D’ÉTUDES SUR LE MONOTHÉISME (UMR 8584)
    AVEC LE SOUTIEN DU LABEX HASTEC

    Organisé par Meryem Sebti (Centre Jean Pépin-CNRS) & Daniel de Smet, (LEM-UMR 8584)

    Campus de Villejuif 7, rue Guy Môquet 94800 Villejuif Salle de la Rotonde

    Vendredi 18 octobre 2013 10h-13h et 14h30-17h30
    Silvia Fazzo (Londres), Isabelle Koch (Université Aix-Marseille), Mauro Zonta (Università di Roma Sapienza)
    « L’émergence de la thématique de la Providence divine : le Traité de la Providence d’Alexandre d’Aphrodise et sa version arabe »

    Vendredi 25 octobre 2013 9h30-13h
    Emma Gannagé (Georgetown University)
    "La téhorie de la providence d’Alexandre à sa réception arabe".

    Charles Genequand (Université de Genève) « Métamorphoses de la Providence de Kindî à Avicenne »

    Vendredi 8 novembre 2013 10h-13h et 14h30-17h30Luc Brisson (Centre Jean Pépin-CNRS)
    « La Providence et la question du mal chez Plotin »

    Christopher Noble (LMU-München) & Nathan M. Powers (Albany University) « Divine Thought and Providence in Plotinus »

    Michael Chase (Centre Jean Pépin-CNRS) « La question de la Providence chez Boèce »

    Vendredi 29 novembre 2013 10h-13h et 14h30-18h30
    Carlos Steel (KU Leuven) ; Philippe Hoffmann (LEM-EPHE, Paris) ; Jan Opsomer (KU Leuven) ; Pieter d’Hoine ( KU Leuven)
    « Les traités sur la Providence de Proclus »

    Vendredi 13 décembre 2013 9h30-13h
    Giovanna Rita Giardina (Università di Catania) ; Matthias Perkams (Institut für Philosophie der Friedrich-Schiller-Universität Jena.)
    « La Providence selon les commentateurs néoplatoniciens d’Aristote »

    Contact : Meryem Sebti (sebti@vjf.cnrs.fr) & Daniel de Smet (desmet@vjf.cnrs.fr)

    ATELIER PANCKOUCKE

    A P E M ATELIER PANCKOUCKE ENCYCLOPEDIE METHODIQUE

    organisé par Martine GROULT, Luigi DELIA et l’équipe UQAM menée par Josiane BOULAD-AYOUB avec la collaboration d’ARTFL (Robert MORRISSEY)

    L’Encyclopédie méthodique par ordre des matières (1782-1832) est publiée par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798) à la suite de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772) de Diderot et d’Alembert.
    L’objectif est d’améliorer cette dernière, ainsi que le voulait Diderot. Grand admirateur des éditeurs, le Libraire également traducteur de L’Arioste, est d’abord un grand entrepreneur, au sens commercial moderne et noble du terme. Il va réussir à mettre en place un projet encyclopédique qui, comme celui des Lumières, connaîtra des modifications. L’objectif de son entreprise est d’offrir un état complet des sciences, des arts et des métiers en réalisant, non plus une encyclopédie contenant toutes les matières par ordre alphabétique structurées selon un ordre encyclopédique, mais des Dictionnaires scientifiques spécialisés, constitutifs d’une encyclopédie par ordre de matières et regroupés dans un Vocabulaire encyclopédique. On compte pour la Méthodique 40 Dictionnaires scientifiques pour 212 volumes in-quarto, selon l’inventaire de la Bibliothèque Mazarine repris dans le Vol. 2 des Prospectus et Mémoires (2013), pendant que l’Encyclopédie comportait 28 volumes in-folio. Le nombre de volumes retrace la volonté de l’exhaustivité pour chaque discipline.

    A la suite d’un premier Atelier sur Les Encyclopédies. Construction et circulation du savoir publié en 2011 (www.editions-harmattan.fr), l’APEM entreprend l’étude de cette suite particulière des Lumières. Les deux objectifs pratiques sont d’une part, une édition d’anthologies, dirigée par Josiane Boulad-Ayoub aux Presses Universitaires de Laval - PUL (http://www.pulaval.com/produit/la-vision-nouvelle-de-la-societe-dans-l-encyclopedie-methodique-volume-i-jurisprudence, et http://www.pulaval.com/produit/la-vision-nouvelle-de-la-societe-dans-lencyclopedie-methodique-volume-ii-assemblee-constituante) et, d’autre part, un projet de numérisation des Dictionnaires scientifiques avec l’équipe ARTFL de l’Université de Chicago. Ce projet se situe en continuité des travaux effectués sur l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert depuis plusieurs années, sous la direction de Robert Morrissey (http://encyclopedie.uchicago.edu).

    L’objet de cet Atelier consiste dans l’élaboration d’études transversales entre les Dictionnaires scientifiques de la Méthodique. Elles sont appelées à mettre en lumière le projet encyclopédique tel qu’il a été énoncé par Panckoucke dans des Prospectus et Mémoires dont la réédition, pour la première fois réalisée, vient d’être achevée en 2 volumes (2011 et 2013).

    L’explication de leur matière par les scientifiques, dans le seul but de l’instruction – et non de l’explication de la découverte scientifique -, et la traversée d’une époque historique hors du commun sur cinquante années, font de l’Encyclopédie méthodique un témoignage, non seulement sur la science, mais sur la manière d’appréhender le savoir. Les liaisons entre les matières évoluent vers une transversalité que le projet du Vocabulaire universel encyclopédique par Panckoucke laissait pressentir. C’est cette différence entre enchaînement, au siècle des Lumières, et transversalité de la connaissance, pendant et après la Révolution française, que cet atelier se donne pour tâche d’interroger.

    Calendrier des séances de l’APEM

     

    Année 2016

    29 janvier 2016
    - Daniel TEYSSEIRE, (Paris), Le ‘Dictionnaire de médecine’ de l’Encyclopédie méthodique : la méthodicité à l’œuvre .
    25 mars 2016
    -  Luigi DELIA (Collège International de Philosophie), Punir pour amender le coupable : Charles-Louis Panckoucke héritier de Beccaria ?
    3 juin 2016
    - Philippe DE LA COTARDIÈRE (Paris), Les descendants de Charles-Joseph Panckoucke et leurs alliances


    Année 2015

    14h – 18h
    6 mars 2015

    Marina LEONI, (Genève), La Méthodique de Quatremère de Quincy. L’architecture face aux beaux-arts

    5 juin 2015

    Malou HAINE (Bruxelles, Belgique), Transversalité des dictionnaires spécialisés de l’Encyclopédie méthodique : l’exemple des instruments de musique.

    14e Congrès International du Dix-huitième siècle à Rotterdam (Pays-Bas)
    26-31 juillet 2015
    Séance de l’Atelier Panckoucke : Le Marché Panckoucke (1782-1832)
    ou l’ouverture de la connaissance
    Université Erasme
    Mardi 28 juillet 20159h00 – 10h30 : Session Martine Groult

    Présidence : Martine Groult

    · Leoni, Marina : La Méthodique de Quatremère de Quincy. L’Architecture entre beaux-arts et savoirs scientifiques

    · Delia, Luigi : Lumières sur le jusnaturalisme. Remarques sur la réception encyclopédique du droit naturel

    Présidence : Rolando Minuti

    · Doig, Ann Kathleen Hardesty : Ebauche d’une étude transversale : le Dictionnaire "Physique" de l’Encyclopédie méthodique

    · Groult, Martine : Ordre encyclopédique et ordre méthodique

    11h00 – 12h30 : Session Claire Fauvergue
    Présidence : Pascal Bastien

    · Fauvergue, Claire : Histoire et langue philosophiques dans l’Encyclopédie méthodique.

    · Albertan-Coppola, Sylviane : La spécialisation dans l’Encyclopédie méthodique : le cas de la théologie

    Présidence : Claire Fauvergue

    · Droixhe, Daniel and Collart, Muriel : L’Encyclopédie méthodique et le cancer. Reconstruire une histoire de la thérapie oncologique à l’époque des Lumières

    · Giargia, Myriam : La réception du républicanisme anglais dans la Méthodique

    14h00 – 15h30 : Session Robert Morrissey
    Présidence : Luigi Delia

    · Morrissey, Robert : De l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert à l’Encyclopédie Méthodique : vers une édition numérique, First Part

    · Roe, Glenn : De l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert à l’Encyclopédie Méthodique : vers une édition numérique, Second Part

    Présidence : Robert Morrissey

    · Bret, Patrice : Chimie, physique, médecine et alii : Le vocabulaire dans tous ses états, ou le défi de l’Encyclopédie méthodique

    · Postigliola, Alberto : Diderot, Naigeon et Panckoucke. Quelle philosophie pour la Méthodique ?

    23 octobre 2015

    Patrice BRET (Paris), Chimie et arts mécaniques (à préciser)


     

    Année 2014

    Centre Jean Pépin
    Salle de la Rotonde - 14h – 18h
    24 octobre

    Josiane BOULAD-AYOUB (Université de Montréal – Canada), L’évêque des Lumières contre le matérialiste radical. Le Dictionnaire de théologie de Bergier vs le Dictionnaire de philosophie de Naigeon


    Introduction générale au projet encyclopédique de Panckoucke

    Le nombre de volumes
    Alors que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert a occupé la recherche scientifique avec la question de l’attribution des articles, l’Encyclopédie méthodique pose aux chercheurs le problème du nombre des volumes publiés. L’introduction du Volume II des Prospectus et Mémoires (Garnier, 2013) explique pourquoi le nombre gigantesque de volumes varie entre 203 et 212. Sans la reprendre dans son intégralité, citons quelques passages.

    - S’il est difficile de connaitre le nombre de volumes, c’est parce qu’ils étaient vendus en feuilles sans être reliés. Panckoucke, qui compte non pas en volumes ou en pages mais en feuilles pour établir le prix de vente, a vendu les volumes non reliés et a fourni des consignes de reliure bien après les livraisons. Puis, la publication s’est faite par demi-volume – tous les volumes sont divisés en deux parties à peu près égales entre 300 à 400 pages chacune, soit un total approximatif de 700/800 pages pour chaque volume - ce qui a entraîné des insertions de parties dans des endroits différents et par voie de conséquence une pagination non suivie dans de nombreux exemplaires. A cela il faut ajouter le subterfuge, destiné à contrer les contrefaçons, de l’édition des volumes de planches avant celle des volumes de texte qui leur correspondaient. Ensuite, il y a eu la multiplication des imprimeries – entre 160 à 200 – travaillant en même temps. Certaines imprimeries étaient plus rapides que d’autres, ce qui a donné lieu à la publication des deuxièmes ou troisièmes volumes avant celle des premiers. En plus de tous ces aspects pratiques, il ne faut pas perdre de vue la prolifération des découvertes scientifiques qui a obligé des auteurs à suspendre leurs travaux.

    Outre le nombre des volumes, il y a aussi le nombre de Dictionnaires scientifiques et l’intitulé des matières. L’évolution scientifique mais aussi l’allongement dans le temps ont eu un impact sur l’intitulé des matières, ce qui ressort dans les tentatives de listes de la Méthodique dans les travaux de Kathleen Hardesty Doig (Oxford, 1995 et 2013), de Philippe Chevaillier ou dans les nôtres (Savoir et Matières et Prospectus et Mémoires de Panckoucke). Certaines listes comportent 36 Dictionnaires, puis 38, d’autres 40 ou encore 43. Il n’y a pas forcément d’erreurs. Pour sa part, Panckoucke a commencé à compter, excepté le Vocabulaire encyclopédique, 26, 39, 51 puis 43 Dictionnaires scientifiques. Enfin, autre origine des différences : la contrefaçon à laquelle est également associée la décision de la vente en Dictionnaires séparés. Des collections aujourd’hui réunies sur les rayons d’une bibliothèque peuvent provenir d’achats par Dictionnaires scientifiques séparés et non de la souscription à la totalité de la Méthodique.

    Le projet encyclopédique
    Avant ces problèmes concrets dans lesquels nous nous débattons aujourd’hui pour connaitre l’intégralité de cette Encyclopédie, il y a eu le projet encyclopédique. Il est exposé dans l’introduction du Vol. I des Prospectus et Mémoires (2011).

    On peut dire brièvement que le Prospectus de 1782 est capital. C’est lui qui explique le plan destiné à construire un dictionnaire scientifique à partir de la nomenclature et une encyclopédie à partir de dictionnaires. Le plan du projet de Panckoucke commence par la structure de chaque dictionnaire et se termine par le Vocabulaire universel. Ce n’est que dans le Prospectus de 1789 (Représentations, Vol. II) que le Vocabulaire universel deviendra Vocabulaire encyclopédique. Ainsi, prévient Panckoucke, sans ce Vocabulaire un dictionnaire comme l’Encyclopédie ne peut devenir un traité didactique et un traité ne peut devenir un excellent dictionnaire.

    La solution consiste à faire des dictionnaires qui « par les tableaux d’analyse qui seront à leur tête, (se) présenteront comme autant de Traités suivis & complets de chaque science ou art ; de sorte qu’on a tout à la fois l’Encyclopédie par ordre de matières & par ordre alphabétique ». Chaque dictionnaire ou traité – les deux appellations sont maintenant identiques - devra commencer par un discours préliminaire suivi d’un tableau analytique. L’organisation de chaque dictionnaire repose sur la structure suivante :

    1/ un discours préliminaire
    2/ un tableau analytique

    Citons la phrase de Panckoucke qui est sans ambiguïté :

    « A la tête de chaque dictionnaire il y aura un discours préliminaire & un tableau d’analyse pour indiquer, comme nous l’avons dit, l’ordre dans lequel tous les mots doivent être lus, comme si chaque dictionnaire n’étoit qu’un traité didactique ».

    Le discours préliminaire expose en général les principes de la science concernée et le tableau analytique convertit le dictionnaire en traité. Le lecteur lit les articles dans l’ordre des mots du tableau et aborde la connaissance de ladite science. Le tableau indique les liens entre tous les mots d’une même science et le responsable de l’Encyclopédie, quant à lui, aura en main le tableau de chacun des 26 dictionnaires. Il sera alors en mesure de former un Vocabulaire universel par le rassemblement de tous les tableaux ou « ordres encyclopédiques des mots de chaque dictionnaire ». L’Encyclopédie méthodique sera achevée.

    Il faut ajouter que ce projet encyclopédique de 1782 ne présente pas de Système Figuré des connaissances humaines ni de système des renvois mais, nous venons de le voir, des tables analytiques et un Vocabulaire encyclopédique. Bien évidemment, les renvois ne disparaissent pas : ils changent d’usage. Face aux directeurs des Dictionnaires, Panckoucke accepte de ne pas supprimer les renvois si on les utilise entre Dictionnaires scientifiques. Il pense aussi que les renvois constitueront les mots du Vocabulaire encyclopédique car la liaison entre les matières tient ici de la sémantique. Panckoucke a ouvert la voie à la liaison entre histoire des sciences et histoire du vocabulaire scientifique.

    Ce point de vue analytique du savoir pour la construction d’une encyclopédie a occupé tous les plus grands savants de l’époque. Or, Panckoucke avait parfaitement conscience d’avoir la chance de réaliser son projet avec un nombre considérable de savants, parmi les plus grands scientifiques de tous les temps. L’époque était fabuleuse.

    En conclusion, il n’est plus question d’enchaînement des connaissances – ce qui était le cas de la première révolution scientifique dans l’Encyclopédie des Lumières – mais, comme nous l’avons dit par ailleurs, il est question d’une seconde révolution où les connaissances envahissent la société. Les nouvelles découvertes ont lieu tous les jours. On est moins préoccupé par le processus de la découverte que par les faits scientifiques. On est dans la découverte. On accumule les données, les caractères, les circonstances, etc. Quant aux tensions philosophico-critiques, elles sont chez tous les auteurs qui affirment cette nouvelle révolution de la science. C’est Lamarck qui critique Linné, Quatremère de Quincy qui installe le néo-clacissisme, Vicq d’Azyr qui change la vision de la médecine, etc. Ces nouvelles visions dessinent par là même une tension entre l’idéal et le réel, le droit et le fait, la forme et la matière. Il s’agira en quelque sorte, pour reprendre l’expression de Jacques Proust à propos de l’Encyclopédie, d’entrer à notre tour dans la forteresse de l’Encyclopédie méthodique avec les armes de la raison, pour mesurer la tenue de la construction encyclopédique proposée par Panckoucke à l’aune d’un échantillon de parcours intertextuels.

    Un des objectifs majeurs de l’APEM consiste dans la numérisation des Dictionnaires scientifiques afin de réaliser le Vocabulaire qui devait réunir les dictionnaires spécialisés en une encyclopédie à l’aide des tables analytiques présentes dans chacun d’eux. Le nombre de volumes étant de 212, seules les technologies numériques sont capables de réaliser ce que Panckoucke n’a pas pu faire. Pour cela, l’APEM sera aidé par l’équipe ARTFL de l’Université de Chicago menée par Robert Morrissey et le Centre Jean Pépin avec Vincent Férotin. Cet objectif a commencé avec la mise en ligne de deux Dictionnaires scientifiques concernant les Arts. Il s’agit du Dictionnaire des Beaux-arts de Watelet et du Dictionnaire de l’Architecture par Quatremère de Quincy.

    Publications

    En ligne :

    Dictionnaire des Beaux-arts de Watelet (1788-1791), 2 vol.
    Dictionnaire de l’Architecture par Quatremère de Quincy (1788-1825), 3 vol.

    http://artfl-project.uchicago.edu/node/89

    en livres :

    1/ La vision nouvelle de la société dans l’Encyclopédie méthodique. Encyclopédie méthodique : une Anthologie en plusieurs volumes. Ont déjà été publiés :
    Vol. I - Jurisprudence par Luigi DELIA et Ethel GROFFIER
    Vol. II - Assemblée Constituante (1792), par Josiane BOULAD AYOUB
    Vol. III - Economie politique, suivie des Observations sur la Virginie de Th. Jefferson par Paule-Monique VERNES et Josiane BOULAD AYOUB

    Sont attendus pour 2015-2017 :

    Vol. IV - Philosophie ancienne et moderne par Claire FAUVERGUE
    Vol. V – Chimie, Pharmacie et Métallurgie par Patrice BRET (peut-être chez un autre éditeur, donc sans n° de vol)
    Vol. VI - Architecture par Marina LEONI

    2/ Philippe CHEVAILLIER, Essai de description de l’Encyclopédie méthodique Dictionnaires de texte et Dictionnaires de planches de la Bibliothèque de Troyes. Dossier distribué et non édité.

    3/ Martine GROULT, Savoir et Matières. Pensée scientifique de l’Encyclopédie à l’Encyclopédie méthodique (CNRS, 2011) _ Prospectus et mémoires de Panckoucke,
    Vol. I, 1781 Prospectus général précédé de la Préface au Grand Vocabulaire François, PU Saint-Etienne, 2012.
    Vol. II, 1789-1792, Représentations et Inventaire de la Bibliothèque Mazarine suivi de la liste de l’Encyclopédie méthodique en 1833, Classiques Garnier, oct. 2013.

    4/ Il convient de noter la parution de l’ouvrage de Kathleen HARDESTY DOIG, From Encyclopédie to Encyclopédie méthodique revision and expansion, SVEC 2013 : 11, Oxford, Voltaire Foundation, November 2013.
    5/ Claire Fauvergue, « Naigeon lecteur de Diderot dans le dictionnaire de Philosophie ancienne et moderne de l’Encyclopédie méthodique », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 50, 2015, pp. 105-119.
    Lien vers le résumé : https://rde.revues.org/5289

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