- TITRE : Pros Gauron peri toû pôs empsuchoûtai ta embrua
- MANUSCRIT : Cod. Supp. gr. 635, Paris, Bibliothèque Nationale
- EDITION : K. Kalbfleisch, Philosophische und historische Abhandlungen der königlichen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1895 p. 33-62.
- TRADUCTION en français : À Gauros. « Sur la manière dont l’embryon reçoit l’âme », par A. J. Festugière, La Révélation d’Hermès Trismégiste, t. III, Les doctrines de l’âme, Paris, 1953, Appendice II, p. 265-302.
- en allemand :
1) Porphyrios, Die Beseelung der Embryonen, par K. Limburg, Diss. Köln, 1975.
2) Grundfragen der Embryonalentwicklung aus der Sicht eines Neuplatonikers : Übersetzung und Bearbeitung der Schrift des Porphyrios « Über die Beseelung der Embryonen », par U. Jurisch, Diss. med. Erlangen-Nürnberg 1991.
RESUME « Pour nous donc, nous démontrerons avant tout que le fruit n’est ni un vivant en acte, ni un vivant en puissance au sens de ce qui a déjà reçu l’âme, d’où il résulte que l’entrée de l’âme a lieu après l’enfantement ; et quand même nous aurions concédé que l’embryon, en lui-même, soit un vivant en puissance, voire un vivant en acte, nous montrerons qu’il n’est pas possible que l’animation ait eu lieu ni à partir du père ni à partir de la mère, mais qu’elle se fait seulement de l’extérieur, en sorte que, dans ce cas, la doctrine platonicienne de l’entrée de l’âme n’est pas rejetée comme fausse. »
L’édition, la traduction et le commentaire de ce traité de Porphyre permettront une avancée véritable sur le plan scientifique. Avec l’aide de Tiziano Dorandi, qui travaille sur une photographie à l’ultra-violet permettant de faire ressortir une écriture abîmée par l’eau sur du papier, nous espérons proposer une édition du texte très supérieure à la seule qui existe de nos jours. Les modifications apportées au texte exigent une traduction qui sera vraiment originale par rapport à l’excellente traduction faite par A.-J. Festugière, il y a déjà plusieurs dizaines d’années. Enfin, les notes de commentaire permettront d’aborder un certain nombre de thèmes philosophiques et de questions scientifiques relatives à la venue de l’âme dans un embryon et aux développements des fonctions vitales dans le corps humain.
De surcroît, un travail de ce genre mettra à contribution l’histoire de la philosophie, car Porphyre ne peut être compris sans faire intervenir Platon, Aristote et les Stoïciens. De plus, il fera resurgir des questions importantes dans le cadre de l’histoire de la médecine, ce traité ayant été attribué, avant son dernier éditeur, au médecin Galien.
Plusieurs points de contact pourront être trouvés entre ce travail portant sur l’Antiquité et les polémiques actuelles concernant le débat sur l’avortement. Comme il n’est pas fréquent dans notre domaine de croiser l’actualité, la chose mérite d’être signalée.
Actuellement, le groupe qui travaille sur l’Ad Gaurum a élaboré une première traduction de l’ensemble du texte.
Un colloque international consacré à l’histoire de l’embryologie s’est tenu du 30 juin au 2 juillet 2005 à Paris sous la direction de L. Brisson.